Les clés du design

Diego Velázquez (1599-1660), figure majeure de l'âge d'or espagnol, a mené une carrière brillante dans l'Espagne du XVIIème siècle. Peintre de cour, Velázquez a fait sa réputation comme portraitiste. Pour autant, sa production est riche de tous les autres genres picturaux : la peinture religieuse, les scènes mythologiques, le nu, le paysage, la nature morte et les sujets historiques. Le talent et la modernité de Velázquez transparaissent dans son approche picturale qui joue de la réalité, vécue et ressentie, pour exprimer toute son essence. 

Après une évocation du métier de modèle vivant - illustrée par quelques exemples connus comme la Goulue et Kiki de Montparnasse -, je développerai plus longuement la figure de Victorine Meurent qui fut la modèle favorite et muse d’Édouard Manet dans L'Olympia, Le déjeuner sur l'herbe, entre autres). Le public connaît son image pour avoir été représentée dans des tableaux célèbres - et scandaleux à l’époque -, mais on ignore souvent son nom, son influence, et surtout le fait qu’elle a pratiqué également la peinture.

Il est bien difficile d’estimer le nombre de femmes ayant œuvré à la réalisation des enluminures médiévales, et ce d’autant plus qu’avant le XIIe siècle seuls 1 % sont signées… On sait cependant que la plupart des grands monastères féminins possédaient leur scriptorium. L’activité d’enlumineur concernait donc autant les moines que les nonnes... Nous partirons à leur rencontre à travers les enluminures qu’elles nous ont laissées.

En 1969, Kurt Fritsche publie le manuel Fotofehlerbuch, dans lequel il explique à l’amateur de photo, comment éviter les erreurs lors du processus de création. Ce livre est devenu, pour la photographe Anna Katharina Scheidegger, une référence, non seulement dans son approche artistique, mais également dans son travail avec des adolescents considérés comme « difficiles ». La méthode d’enseignement non conventionnelle qu’elle utilise et qui s’inspire de ce manuel permet de comprendre ce qu’est la « norme», le « juste » et ainsi d’entamer un dialogue qui interroge la place de chacun.

La Cité internationale des arts est la plus grande résidence d’artistes au monde. Elle rassemble, au cœur de Paris, des artistes qui viennent des quatre coins du globe. Elle leur permet de mettre en œuvre un projet de création ou de recherche dans toutes les disciplines. Cette conférence nous permettra d’entrer dans l’histoire de cette institution qui a bientôt 60 ans - et qui a donc accueilli des artistes célèbres - et de comprendre ce qu’est l’art contemporain aujourd’hui, ses enjeux, son mode opératoire et ce qui préoccupe les artistes.

Longtemps les scènes religieuses occupèrent tout l’espace de la peinture sans qu’aucun cadre naturel leur soit donné. Au cours du 12ème siècle le sol fait son apparition, sol sur lequel les deux siècles suivants vont faire croître une végétation encore très conventionnelle. Mais voici qu’au 15ème siècle Les Très riches Heures du Duc de Berry – le plus célèbre manuscrit enluminé de tous les temps - puis van Eyck et les flamands vont atteindre dans l’évocation du paysage une maturité et un charme unique que l’Italie peinera à égaler. 

Les peintres italiens pourront, avec Titi en notamment, atteindre une grande subtilité, mais jamais le paysage n’occupera chez eux le devant de la scène ; à rebours d’une tradition flamande plus tournée vers la réalité et qui fait une place de plus en plus éminente à ce genre que le grand Brueghel portera à des sommets. Les allemands Dürer et Altdorfer quant à eux créeront au début du siècle les tout premiers paysages « purs », autrement dit, dépourvus de toute figuration humaine.